En France, le contrôle technique (souvent abrégé « CT ») est une étape incontournable pour tout propriétaire de véhicule. Il ne s’agit pas seulement d’une formalité administrative, mais d’un véritable outil de prévention pour garantir la sécurité routière et la protection de l’environnement. En 2025, les exigences deviennent encore plus strictes, notamment en ce qui concerne les émissions polluantes et la sécurité électronique des véhicules modernes.
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Cet article vous explique en détail quand effectuer le contrôle technique, pourquoi il est essentiel, comment s’y préparer, et quelles sont les conséquences en cas de non-conformité.
1. Quand faut-il passer le contrôle technique ?
Le calendrier du contrôle technique dépend de l’âge et du type de véhicule.
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Première visite : elle doit être effectuée dans les 6 mois précédant le 4e anniversaire de la première mise en circulation.
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Visites suivantes : un contrôle technique est ensuite obligatoire tous les 2 ans.
Par exemple, une voiture mise en circulation le 1er avril 2021 devra passer son premier contrôle entre octobre 2024 et mars 2025, puis tous les deux ans (mars 2027, mars 2029, etc.).
Les véhicules utilitaires légers sont soumis à la même fréquence, mais avec une visite complémentaire annuelle de pollution.
En cas de vente du véhicule, le contrôle technique doit dater de moins de 6 mois au moment de la transaction (ou 2 mois si une contre-visite est exigée).
2. Pourquoi le contrôle technique est-il obligatoire ?
Le contrôle technique a été instauré en France en 1992, avec un double objectif : améliorer la sécurité routière et réduire la pollution.
Chaque année, il permet de détecter des millions de défaillances, souvent invisibles pour les conducteurs.
Les points de contrôle sont nombreux — plus de 130 éléments répartis dans 10 grandes catégories :
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Freinage
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Direction et suspension
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Éclairage et signalisation
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Châssis et carrosserie
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Équipements de sécurité (airbags, ceintures, etc.)
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Pollution et émissions
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Pneumatiques et essieux
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Transmission et moteur
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Électronique de sécurité (ABS, ESP)
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Numéro de châssis et conformité administrative
L’objectif est clair : s’assurer que le véhicule ne présente aucun risque pour le conducteur, les passagers ou les autres usagers de la route.
3. Comment se déroule le contrôle technique ?
Le contrôle est réalisé par un centre agréé par l’État.
Il dure environ 30 à 45 minutes et ne nécessite pas de démontage de pièces.
Le technicien inspecte, mesure et teste plusieurs fonctions du véhicule à l’aide d’équipements spécifiques.
À l’issue de la visite, un procès-verbal est remis au conducteur. Il peut contenir :
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Aucune défaillance majeure : le véhicule est conforme, vous pouvez circuler jusqu’à la prochaine échéance.
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Des défaillances mineures : elles n’imposent pas de contre-visite, mais doivent être réparées rapidement.
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Des défaillances majeures ou critiques : une contre-visite sous 2 mois est obligatoire. Dans le cas d’une défaillance critique (freinage défectueux, pneus lisses, fuite de carburant, etc.), la circulation est interdite dès le lendemain du contrôle.
4. Les nouveautés 2025 : plus de rigueur et de technologie
À partir de 2025, plusieurs ajustements sont prévus dans le cadre européen du contrôle technique :
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Renforcement des tests antipollution : les seuils d’émission de particules fines et d’oxyde d’azote sont abaissés, notamment pour les moteurs diesel.
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Contrôle des systèmes électroniques d’aide à la conduite (ADAS) : freinage automatique, avertisseur de franchissement de ligne, détection d’obstacles.
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Numérisation des certificats : les procès-verbaux seront intégrés directement dans le système d’immatriculation pour limiter la fraude.
